Edito
L’éclat désigne une partie d’un corps, un effet de lumière ou encore un son, un bruit soudain. Portant chacun les marques du tout, les éclats s’assemblent dans l’art du mouvement. C’est dans ce monde du vivant, monde éclaté, monde éclatant que s’ouvre ce chemin.
Pour celui qui reconnait le signe d’un appel, donner sa réponse est un véritable défi à l’épreuve du temps. Répondre par l’engagement, vers des terrains divers et contrastés, qui l’entraine parfois jusqu’au bout du monde. Le vivre dans le déracinement au cœur ou en périphérie de nos sociétés multiples. Dans la complexité de chaque histoire, il faut tant de rencontres et de ruptures pour construire ce qui nous constitue, des unions, des communions aussi.
Fragment d’un corps, d’un autre monde, parfois d’une autre Histoire, comment garder les repères d’une terre lointaine et absente ? Comment trouver sa place, toujours imprégné de ce que l’on emporte avec soi, comme la langue maternelle, coffre et vecteur de la mémoire aux effets de miroir ?
Éclats du monde, nous le sommes, chacun à notre place, comme personnes, groupes, familles, communautés. Là où nous nous tenons debout, à l’œuvre, dans l’ombre ou la douce lumière, par une pensée, une parole, un acte, reçus ou donnés.
Éclats d’un même monde, dans l’espace-temps numérique, où l’information nous rapproche, dans ce lieu d’interactions, de liberté autant que de risque. Si la toile nous relie, d’autres fils invisibles nous unissent par l’esprit qui nous anime dans notre présence à ce monde. Et je vous vois frères et sœurs, autant de points d’éclat par le monde, comme des lucioles, en union de prière.
MARTINE BALDINO PUTZKA, laïque mariste
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