Edito
« Il est un enchantement en tout commencement », dit le poète. La rencontre entre l’éducateur et l’enfant en est un. Le premier jour de la rentrée ne revêt-il pas la même intensité d’émotion, d’espoir et de confiance, dans ce premier regard à la fois de l’éducateur et de l’enfant ?
« Oh ! Mon Dieu, quelle grande chose que de former un homme ! Et que cela est difficile ! Qu’il faut de patience ! N’est-il rien de plus grand. » En ces temps de crise de l’école, du recrutement et de l’engagement des enseignants, il est bon de se redire ces paroles du père fondateur de la Société de Marie. Comme le confirme John Larsen, supérieur général « le charisme mariste trouve une expression merveilleuse dans la mission de l’éducation ». C’est un projet missionnaire universel, une invitation pour les jeunes à s’engager dans la voie du disciple chrétien, du citoyen intègre et d’une personne toujours en formation.
Le Forum sur l’éducation à Toulon aura confirmé la place fondamentale de l’éducation dans la mission des maristes, leur désir d’assurer l’héritage et l’appel à être missionnaire. Dans cette mission, la responsabilité des laïcs est un défi qui exige des leaders serviteurs dans un esprit d’équipe et un climat de confiance. C’est le charisme de l’école, terre de mission, dans une communauté vivante où tout se joue dans la relation, par un engagement et des attitudes éducatives avec Marie comme modèle.
La mission de l’éducateur, veilleur et témoin, n’est-elle pas aussi une marche sur son chemin de foi, la rencontre risquée avec des enjeux, des tournants et des trésors de découvertes ? Avec ce défi de porter chaque jour sur l’enfant ce regard neuf de confiance et d’amour qui le fera grandir.
MARTINE BALDINO PUTZKA, laïque mariste