Lettre n°71 – décembre 2019

Edito

Être mariste aujourd’hui, alors que les congrégations religieuses dans notre entourage vieillissent, alors que nous-mêmes ne sommes plus vraiment jeunes, que notre association Maristes Laïcs n’est pas au mieux de sa forme, etc… Être mariste aujourd’hui, cela a-t-il un sens ?

Je répondrai à la question (qu’on me pose parfois) par une autre question, ou plutôt deux.

La première : qu’êtes-vous allés voir au désert ? Que cherchez-vous ?

Et la seconde : l’œuvre de Marie est-elle terminée ?

Le « génie » mariste, c’est justement l’œuvre de Dieu que Marie nous appelle à poursuivre à sa suite. Or en ce temps d’Avent, nous sommes particulièrement sensibles à ce que vit la jeune fille enceinte. Elle laisse faire en elle le travail de l’Esprit et de la multiplication et diversification des cellules, l’embryon devient fœtus, le fœtus progresse. 9 mois après l’Annonciation, Marie, sans doute aidée, met Dieu au monde.

Et j’ai une autre question encore (3 pour le prix de 2 J)? Pensez-vous vraiment que le sauveur du monde inconnu et caché dans l’utérus de Marie était moins sauveur du monde que dans sa vie à Nazareth, ou alors pensez-vous qu’il est devenu Dieu quand il a commencé à rassembler ses disciples ? ou quand il a multiplié les pains ? est monté sur la croix ? ressuscité ? ascensionné ?

Rappelez-vous… « Au commencement le Verbe était », et c’est dans ce commencement que nous sommes invités à nous plonger en ce temps d’Avent pour accueillir un peu mieux chaque année ce mystère de Noël d’un Dieu qui vient au monde grâce à une femme, Marie, laquelle nous invite à faire de même, à poursuivre son œuvre.

Bernard FENET

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