Edito
Attention danger !
Nous sommes ici sur un thème sensible, celui de la différenciation et de la complémentarité entre homme et femme tout autant que de l’unicité du genre humain.
C’est peu dire que ces questionnements occupent depuis quelques années le devant de la scène publique et médiatique : qu’il s’agisse des polémiques et jeux d’information / désinformation autour de « l’ABCD de l’égalité à l’école », en passant par les débats suscités par le mariage pour tous, ou encore des évolutions législatives récentes dans certains pays comme l’Australie ou le Canada qui reconnaissent désormais un genre neutre…
Dans ce bouillonnement, il me semble que l’on peine souvent à sérier les sujets : on y mélange parfois allègrement, celui de la différenciation anatomique (mâle / femelle), celui de l’identité masculine ou féminine (et avec lui la question de ce qui est le produit de la nature ou de la culture) ou encore celui de l’orientation sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle, bi-sexuelle), oubliant parfois dans le même temps de questionner ce qui fait l’unité du genre humain. Notre Regard Mariste est déjà perceptible dans la formulation du titre de ce numéro.
Nous avions dans un premier temps hésité sur l’ordre des termes – « Homme et femme » ou « Femme et homme » ? – avant d’estimer qu’il était primordial de ne pas oublier la part de la création.
Il s’agit de considérer que tout est reçu à la seule fin de l’amour. C’est une invitation à regarder d’abord soi-même et l’autre comme un frère, une sœur. Nous sommes alors, ce faisant, sans doute moins perméables aux écueils de domination et de division que pourrait susciter ce beau thème.
Bonne lecture.
Florent Nouschi, laïc mariste