Routes et relais n°47

Edito

« Il faut apprendre à goûter l’Église ; eh oui, goûter l’Église… » : on pourrait paraphraser ainsi le Père Colin, fondateur des pères maristes.

Oui, il y a un goût de l’Église qui ne peut s’ouvrir à nous que de l’intérieur, à travers des expériences fondatrices, rencontres, temps de prière, marches, silences ou fous-rires partagés. On y découvre, personnellement et en relation avec d’autres, un goût auquel on ne s’attendait pas nécessairement. Derrière les préjugés, voire les terribles perversions bien réelles qui peuvent l’empoisonner, une source vivifiante apparaît. C’est parfois dans une école qu’elle se révèle, ou sur une route d’été, lors d’une pause dans un relais d’étape.

Depuis presque quarante ans, les Journées Mondiales de la Jeunesse ont rassemblé des millions de jeunes pour leur faire goûter la joie que seul le Christ peut donner. Pour chaque JMJ, des Routes maristes proposées par des accompagnateurs des établissements scolaires se sont constituées pour répondre à l’invitation des papes et rejoindre l’Église universelle. Pour beaucoup, elles ont été l’occasion de prendre aussi la mesure de la famille mariste venue des quatre coins du monde.

Depuis trente ans, à leur petite échelle, les Relais Maristes ont également permis à des étudiants proches des pères, à des jeunes professionnels, puis à des familles et à nombre d’aînés, de vivre le temps de quelques jours une Église intergénérationnelle, joyeuse, joueuse et marcheuse. Des religieux, des laïcs, des célibataires, des couples, des enfants goûtant le partage des tâches et la prise en charge des uns par les autres dans la simplicité. Tous dans la suite du Christ à la manière de Marie, dans le service et dans le mystère de l’Incarnation au quotidien. N’est-ce pas cela une Église mariale et synodale ?

Alexandra Yannicopoulos-Boulet,

laïque mariste

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