Edito
A l’heure où j’écris ces lignes, comme l’a promis le Christ, son Esprit, l’Esprit de Dieu, est à l’œuvre en ce monde, et il nous appartient de le lire… Modestement, notre comité d’animation a voulu ouvrir, aussi bien dans notre réunion toulonnaise en février que lyonnaise en mai, la question de la dynamique de la vie mariste, de l’Esprit mariste.
Nous avons pu constater que les chiffres, dans nos réalités françaises, ne sont pas bons, si ce n’est celui de la moyenne d’âge, assez élevé ! Les chiffres peuvent-ils traduire le désir, la dynamique, l’enthousiasme ? Combien étaient-ils à Jérusalem au soir du vendredi saint ?
Justement, ce soir-là, au pied de la croix, Marie, la mère de Jésus était là, encore là, toujours là. On ne peut pas l’imaginer loin de son divin fils… Nous célébrerons cette année le 15 août son Assomption, préfiguration de la nôtre… Toujours cette idée de « première disciple, première en chemin ». Et justement, elle nous invite aujourd’hui, comme elle invita jadis les premiers maristes, à fonder et vivre une œuvre qui porte son nom, nous assurant de sa présence, « toujours là », au début de l’Eglise comme à la fin des temps, c’est à dire, entre autres, aujourd’hui.
Et aujourd’hui, l’Esprit mariste est essentiel pour notre monde…dont notre Eglise en démarche synodale. On le sent, on le sait, comme nous savons qu’il n’y a pas d’esprit sans corps, au moins en chrétienté. Alors, on peut être attentif au vide, aux manques, mais on peut aussi faire l’inventaire des ressources, des lieux où la dynamique mariste se vit, se cherche, se forme : les communautés de religieuses, religieux, les diverses fraternités ou équipes maristes, le Centre culturel et spirituel mariste à Toulon, sans oublier la massive réalité des établissements scolaires.
Dans tous ces lieux, à l’image des premiers maristes, nous avons à coeur de suivre Marie, première et perpétuelle supérieure, et d’écouter son appel à, comme elle, mettre Dieu au monde sans relâche (de Bethléem à la Croix en passant par le Temple, Nazareth, l’humble demeure, sans oublier Ain Karim* et Cana), attentifs à reconnaître, à lire, à décrypter, et honorer l’œuvre de l’Esprit du Christ dans notre monde.
Bernard FENET
*la demeure d’Elisabeth et Zacharie
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