Edito
A Lyon comme ailleurs, dans la famille mariste comme dans toutes les familles du monde, la vie va, avec ses deuils et ses espérances.
Une nouvelle œuvre apparaît : à Meyzieu, dans l’Est de l’agglomération lyonnaise, le grand ensemble scolaire Sainte-Marie de Lyon ose l’avenir. Une longue histoire et des compagnons et compagnes à qui nous rendons hommage d’un côté – comme tout récemment un ami cher au cœur des Maristes, le théologien laïc Xavier Lacroix – et ces jeunes des écoles qu’il faut accompagner vers leur maturation d’adultes de l’autre, à la manière de Marie.
Pour avancer, pour toujours recommencer, et parfois pour passer sur l’autre rive, il nous faut croire à la communion des saints. La foi des chrétiens n’est-elle pas aussi étayée par cet article du Credo proclamé chaque dimanche ? Un lien invisible mais puissant qui unit ceux qui poursuivent le chemin et la mission dans ce monde, avec ceux qui ont déjà tout donné et sont aux portes de la Béatitude dans l’autre1.
Oui, il existe bien toute une famille mariste « dans le ciel ». Elle intercède pour nous. Nous pouvons la retrouver dans notre prière. La retrouver aussi lors de nos pèlerinages aux sources de l’histoire de la Société de Marie. Du bout du monde, certains rêvent de venir s’y abreuver encore ou un jour futur. Ils ne sont pas de la région lyonnaise, et pourtant ils citent Fourvière, L’Hermitage, Cerdon, Belley ou La Neylière, l’œil brillant. Il faut les avoir rencontrés en Nouvelle-Zélande, à Madagascar ou Mexico pour percevoir l’aura de cette région si fructueuse pour l’Église. Ce sont les Maristes du bout du monde, religieux ou laïcs, qui nous rappellent souvent la fécondité de tous ces Lyonnais de foi par qui ils ont rencontré le Christ, Marie, l’Église, des frères.
Ici plus qu’ailleurs et depuis fort longtemps, à l’image de Marie Françoise Perroton Lyonnaise, partie au loin pour ne jamais revenir, ou Pauline Jaricot, Lyonnaise de tous les jours jusqu’au bout, on sait qu’il n’y a de chrétiens que missionnaires.
Alexandra Yannicopoulos-Boulet, laïque mariste
1 – On parlait autrefois de « l’Église pérégrinante » – c’est-à-dire en pèlerinage dans le monde – soutenue par « l’Église triomphante », celle des saints du ciel, connus ou inconnus.