Lettre n°67 – Mai 2018

Edito

On ne peut certes pas entrer dans la psychologie de Jésus, mais il a bien dû envisager l’échec possible de sa mission et c’est peut-être ainsi qu’il faut lire le récit de Gethsémani. De fait, comment ne pas s’interroger en regardant le petit groupe réfugié dans la salle haute en ces jours d’avant Pentecôte ? De richesses, point. De talents, guère plus. De projets structurés, d’avenir bien pensé, pas la moindre trace. Une fois Jésus disparu, comment le Royaume annoncé pourrait-il continuer à grandir ? C’est carrément impensable, à vue humaine. Et pourtant !
« La puissance de Dieu donne toute sa mesure dans ma faiblesse », écrit Paul. Il fait, à partir de son propre chemin, le même constat que celui des Douze et leurs compagnes et compagnons dans les premiers temps de l’Eglise, sous le vent de l’Esprit.
Aujourd’hui, comme laïcs maristes, nous pouvons nous lamenter sur notre petit nombre et le peu de relève. Nous pouvons aussi ouvrir les yeux sur de nouvelles personnes engagées, sur des projets passionnants, sur la profondeur de l’enracinement dans cette spiritualité spécifique, sur l’intérêt suscité autour de nous par ce qui émane de l’esprit mariste – tout particulièrement l’ouverture au monde et le sens de la miséricorde. Les prises de parole du pape François nous confortent dans cette voie et nous invitent à la joie, la joie profonde par-delà nos questions et nos doutes : Gaudete et exultate. Que les nouvelles apportées par cette lettre puissent vous y inviter également.
Bon temps de Pentecôte à chacun et à chacune !

Béatrice Van HUFFEL

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